Est-ce que je prends la peine de me perdre en palabre pour expliquer la naissance (en 1997) du groupe bragard. Tout le monde s'en moque comme d'un sitcom d'AB. Est-il nécessaire de se noyer dans un délire sémantique (du style : "c'est du emogrindnoisecoreconcept avec une touche de néoindiestonermetal") pour dire que c'est le genre de truc qui fait du bruit ? Non !
On est 5 : 2 guitares, 1 basse, 1 batterie, et 1 chanteur - bien que de nombreuses personnes mal intentionnées révoquent ce terme préférant employer des qualificatifs tels que : "hurleur", "brailleur", "déglingo", "guedin" ou que sais-je encore.
Alex et Aymeric sont les deux guitaristes. Couple sur scène comme dans la vie, ils n'ont de cesse que de se toucher en public sans la moindre pudeur et au plus grand damne de David, notre bassiste.
Alex est préparateur d'anus en grande surface à ses heures perdues. Il a d'abord trouvé en Aymeric un client idéal (un tantinet naïf et surtout peu farouche) ce qui lui a permis de tester toute une kyrielle de produits assez performants et novateurs, je dois bien l'avouer pour les avoir essayé moi aussi. Aymeric a rapidement succombé à la magie du fist-fucking, du gode à trois têtes et autres accessoires plus ou moins exotiques qu'Alex maîtrise à la perfection. Une idylle est née.
David est d'une jalousie quasi maladive. C'est le seul membre du groupe à ne pas être passé entre les mains expertes d'Alex, et de ce fait il se sent un peu différent, mis à l'écart, rejeté, laissé pour compte. En un mot : seul. De plus il est trotskiste, franc-maçon, dyslexique, gaucher, maniaco-dépressif et passionné de yorkshire, ce qui lui a permis de remporter une multitude de concours canins, notamment celui du meilleur lancer de chien (avec un jet à plus de 22 m sans élan) dont il est particulièrement fier. Un grand coup de chapeau à Sultan que David tient à associer à ses nombreuses victoires et qui fait preuve d'un courage exemplaire malgré ses deux yeux crevés, sa mâchoire fracturé et son hémiplégie qui le handicape énormément. Bravo Sultan.
Arnaud quant à lui passe le plus clair de son temps à s'époumoner le micro dans une main et la bite dans l'autre. Invariablement. Il ne lâche pas son sexe une seule seconde, que se soit en concert, pendant les repas de famille ou entre amis. C'est à croire que sa main gauche est littéralement soudée à son bas ventre. Certains détracteurs l'on surnommé : le Jamel du hard-core. Ah le fourbe ! Il leur casserait bien la gueule à ceux là, s'il était costaud et s'il avait encore ses deux bras. Déformation congénitale ? Il ne s'attarde pas sur le sujet et je le comprends, trop délicat, trop douloureux peut-être.
Il ne reste plus que moi, Julien. Moi je frappe. Avant de rejoindre la bande j'ai tourné avec les plus grands : Daniel Guichard, Hervé Vilard, Nana Mouskouri (qui est bien plus moche en vrai, si c'est possible !) et bien d'autres encore. J'ai tourné trois ou quatre films porno au coté de Rocco, à ses débuts. Je peux dire sans me vanter que c'est moi qui lui ait appris toute les ficelles de ce métier assez raide il faut bien le reconnaître. Obligé de stopper net cette carrière fulgurante à la suite du coup de fil de Speilberg qui m'a proposé le rôle de E.T. que j'ai finalement accepté après plusieurs semaines d'incertitude et d'hésitation. Succès. Gloire. Notoriété. Strass et paillettes. Putes et coco. Et c'est dans une de ces nombreuses soirées de débauche où la drogue abonde que j'ai vu pour la première fois Alex. Il était nu comme un ver à l'exception de ce gode ceinture rouge vif qui lui allait comme un … gode ceinture rouge vif. Bien que ce ne fut ni le lieu ni le moment il se mit à me parler de sa passion pour la musique et pour Aymeric. J' ai rejoint le groupe 2 jours après.
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