La soie est obtenue par déroulement du fil du cocon du ver à soie, après avoir ébouillanté celui-ci dans un bain de vapeur ou d'eau portée à ébullition. Cent cinquante chenilles sont ainsi sacrifiées pour obtenir 10 grammes de ce textile de luxe.
MIEL ET AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE
L'apiculture, c'est aussi la souffrance des abeilles. Le miel est la nourriture dont les abeilles ont besoin pour vivre. Après son extraction, lorsque l'effet calmant de la fumée s'est dissipé, les abeilles sont de mauvaise humeur et plus agressives. Pour qu'elles ne meurent pas de faim en hiver, l'apiculteur leur donne du sirop de sucre ou de mélasse. Mais, qu'il soit raffiné ou non, de betterave ou de canne, le sucre est extrait et séché à chaud. Vitamines et enzymes sont détruites, si bien que le sucre et la mélasse deviennent nocifs car déminéralisés. On peut tenter l'expérience de se nourrir uniquement de sucre et d'eau pendant quelques jours, voire quelques semaines. Divers symptômes font rapidement leur apparition : migraines, tiraillements dans les gencives, les sinus et les yeux, diminution de l'acuité visuelle. Le monde autour de vous semble changer de couleur, au sens propre comme au figuré : il paraît moins amical, plus agressif
En effet, c'est vous-même qui le devenez parce que vous avez les nerfs à fleur de peau. Le contact avec les autres devient difficile. Vous perdez le plaisir de vivre et devenez réellement souffrant si vous prolongez l'expérience : alternance d'états toniques et dépressifs ; dépendance vis-à-vis du sucre devenant petit à petit chronique ; des problèmes inflamatoires peuvent alors plus facilement se manifester sous diverses formes, telles que : sinusite, otite, angine, arthrose
Vulnérabilité accrue au diabète occasionnel ou névrotique, etc..
Par contre, une personne placée dans des conditions de survie peut rester en bonne santé en ne consommant que du miel non chauffé et de l'eau pure.
Cette souffrance, ce cauchemar, c'est celui que subissent les abeilles en hiver, alors que le sucre les détruit lentement et transforme leur vie en enfer. Leur force de vitalité diminue, si bien qu'elles deviennent une proie beaucoup plus vulnérable pour les maladies dégénératives.
L'apiculteur ajoute souvent d'autres produits au sirop de sucre, comme des antibiotiques, espérant ainsi prévenir les maladies. Maintenant, l'apiculteur qui, avant, aimait les abeilles, est devenu l'apiculteur qui aime l'argent. Il se livre à des pratiques plus cruelles les unes que les autres : il coupe les ailes aux reines ou en tue pour empêcher les essaimages ; il tord le cou aux faux-bourdons dont il veut se servir pour les inséminations artificielles (cause supplémentaire de dégénérescence) et détruit les autres mâles inutiles, pour s'approprier leur part de miel. Dans certaines régions des USA, les ruchers sont brûlés vifs après la récolte du miel, parce que l'importation de nouvelles colonies provenant de régions chaudes, au printemps suivant, coûte moins cher à l'apiculteur que de nourrir ses propres abeilles durant l'hiver.
Pollen, propolis, gelée royale, cire,
tout peut leur être pris au moyen des techniques actuelles, de sorte que l'apiculture doit être comptée aujourd'hui parmi les élevages industriels (sans toutefois généraliser car, ici comme ailleurs, il y a bien sûr des exceptions).
Les abeilles effectuent 80% de la pollinisation des cultures. Ce rôle qu'elles jouent est nettement plus important qu'il ne l'était jadis, parce que les abeilles d'élevage ont aujourd'hui remplacé un grand nombre de variétés d'insectes sauvages disparus suite à l'utilisation des pesticides.
L'exploitation des abeilles n'est pas seulement égoïste et inutile : elle provoque aussi leur dégénérescence, grave menace pour la production agricole, maraîchère et fruitière dans le monde entier, autrement dit pour notre propre survie. C'est pourquoi nous devrions veiller à prendre plus intelligemment soin des abeilles et autres insectes pollinisateurs tels que les bourdons, ainsi que leur environnement.