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Chapitre 1 : des raisons pour être végétarien ou végétalien




LA FAIM DANS LE MONDE

D'innombrables êtres humains souffrent de la faim. Chaque année, environ 40 millions d'humains meurent de faim (par sous-alimentation ou malnutrition) alors que, quantitativement et qualitativement, les plantes cultivées actuellement suffisent amplement pour nourrir la population mondiale.

Une importante proportion de la nourriture consommée dans les pays riches consiste en produits animaux, impliquant un gaspillage énorme, tandis que la faim règne notamment dans les pays pauvres. Ainsi, 40% de la nourriture du Hollandais moyen, par exemple, est couverte par des produits importés de l'étranger.

Paradoxalement, dans les pays en voie de développement où le marché économique est ouvert à l'extérieur, environ un quart de la population souffre de la faim.

Cette répartition inégale des biens n'est pas le fait du hasard. Dans de nombreux pays et régions du monde, le mode de vie traditionnel fragile mais plus ou moins stable est détruit par le contact brutal de la civilisation occidentale venue chez eux apporter son commerce. Avec de bonnes intentions, mais des conséquences catastrophiques. A présent, les terres les plus fertiles sont souvent réservées à la culture intensive de diverses plantes commercialisées à grande échelle pour la nourriture du bétail. Ces terres arables conviendraient pour nourrir directement les humains à partir de plantes, mais ce sont généralement des sols de médiocre qualité qui sont utilisés à cet effet.

Les paysans d'origine ont perdu leur liberté : les uns sont maintenant assujettis à des puissances financières ; les autres ont été écartés des terres sur lesquelles ils vivaient depuis des générations. Ces derniers doivent se contenter de mauvais sols ou échouent dans l'environnement misérable de la périphérie des grandes villes.

Ainsi, ces peuples souffrent-ils pour la plupart de carences alimentaires malgré les fréquentes surproductions mondiales. Souffrir de la soif au milieu de son propre oasis, et ne pas pouvoir en consommer l'eau, telle est la situation actuelle.

Les produits des nouvelles cultures à grande échelle ne reviennent généralement pas aux pauvres (immense majorité de ces populations). La production ne répond pas aux besoins locaux mais à une demande au niveau du marché international, lequel se trouve entre les mains de quelques " producteurs et commerçants " totalement inconscients de la catastrophe qu'ils engendrent. On en arrive ainsi à des situations aberrantes, comme par exemple, l'exportation de la nourriture cultivée en Inde, qui est un pays touché par la faim.

En Ethiopie, plus de 40% de la population souffre de la faim. Pourtant, de ce pays comme dans la plupart des autres pays du Sahel, on exportait et on exporte toujours des produits agricoles vers l'étranger, malgré la famine catastrophique qui sévit dans cette partie du monde depuis les années 1970.

Au Mexique, au moins 80% des enfants des campagnes sont sous-alimentés. Le bétail, élevé en grande partie pour la production de viande exportée aux USA, mange plus de grain que l'ensemble de la population mexicaine ! Cet exemple, choisi parmi d'autres tout aussi éloquents, illustre le fait que la production de viande reçoit la priorité par rapport aux intérêts des populations indigènes. Notons aussi que de telles pratiques sont souvent liées directement à la destruction massive de forêts.

Les sociétés " de consommation " des pays industrialisés ont par conséquent une lourde responsabilité dans le problème de la faim dans le monde. Diverses études concluent que la culture (croissante) de céréales destinées à la vente en dehors de leur environnement direct constitue une situation indésirable.

S'il est vrai que cette question relève de la problématique du commerce et concerne aussi les autres produits tels que le café, le tabac, le sucre, les matières grasses et les bananes, etc., il n'en reste pas moins vrai que le cas des cultures céréalières pour la production de viande consommée à l'étranger est le plus catastrophique.

En fait, il y a assez de nourriture sur terre pour tous les êtres humains, mais celle-ci est trop souvent enlevée aux gens qui meurent de faim pour être vendue à l'étranger. On se retrouve d'ailleurs dans une situation ridicule où d'un coté des gens meurent de faim, et de l'autre, des gens meurent de trop manger de viande !

L'accent doit davantage être mis sur la responsabilité du consommateur, car la vente répond toujours à la demande. Le comportement individuel est actuellement le meilleur moyen d'améliorer la situation. Même si la faim dans le monde (entretenue notamment par le gaspillage alimentaire inhérent à la production de produits animaux) était réduite de 90%, 400 000 êtres humains mourraient encore de faim chaque année (100 fois moins que la situation actuelle tout de même).

La responsabilité en incombe à tous : au niveau individuel comme à celui des gouvernements nationaux, mais aussi à celui des organisations de coordination chapeautant plusieurs pays, comme l'O.N.U., qui n'ont pas encore défini clairement quelle est leur tâche précise. Aussi longtemps que cela ne sera pas fait, et qu'on ignorera ses responsabilités, la faim restera une douloureuse plaie de l'humanité.

Développer le commerce est bien, mais seulement à partir du moment où des organismes se chargent de garantir prioritairement la sécurité des intérêts des êtres humains. A savoir, la vie des populations indigènes et de ceux qui sont à la base de l'échelle de la production, autrement dit, les plus petits.

Les forces de ce qu'on appelle le " marché libre " sont devenues aujourd'hui des puissances purement économico-financières qui ne tiennent aucun compte des conditions de vie, du libre choix et de la volonté de ceux qui sont sous leur emprise (êtres humains, animaux et environnement). Pas plus que de ceux qui contribuent à maintenir ces forces en activité, travaillant derrière leur bureau, ordinateur ou téléphone. Les uns sont écrasés, les autres sont asservis à ces puissances dépourvues d'intelligence et de sensibilité.

Plus tôt nous examinerons sérieusement la situation, plus vite nous construirons bonheur et sécurité pour l'avenir. Rendons d'abord aux autres le droit de marcher librement dans leur propre pays, et nous pourrons ensuite récolter ensemble le fruit de notre travail. C'est la seule façon de réaliser l'harmonie sur la planète.



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