page précédente début du chapitre Page d'accueil
VEGETARIEN & VEGETALIEN
sommaire Contact: avis@free.fr
Aide sur le site
chapitre suivant page suivante


Chapitre 3 : pour une société végétarienne et végétalienne




La vie de couple – fonder une famille

Ce n'est pas fini, une fois que vous aurez réussi à rompre la tradition de la boucherie héritée de vos parents, à vous trouver une place dans la société qui vous permette de survivre, si vous avez comme projet de fonder un couple et que vous arrivez à trouver quelqu'un, vous serez confronté à la possibilité de procréer. Fonder une famille avec quelqu'un de non-végétarien posera des problèmes pour élever un enfant, autant en être conscient. Déjà arriver à gérer la relation sans enfant ne doit pas être sans problème : prise des repas en commun où chacun a son plat, sortie chez des connaissances, au restaurant, vivre avec quelqu'un n'ayant ni la même sensibilité, ni le même idéal. Bien sûr, tout le monde peut évoluer, et cela semble indispensable pour la stabilité du couple. Mais est-ce que cette évolution sera sincère ? Est-ce que celui qui évolue dans un couple ne sera pas frustré ? L'idéal reste que les deux personnes soient végétariennes ou végétaliennes lorsqu'elles décident de vivre ensemble. C'est aussi à chacun de réfléchir sur les priorités qu'ils se donnent : végétarisme et végétalisme ou vie de couple à tout prix.

Dans un couple où un des deux n'est pas végétarien ou végétalien, lorsque naîtra un enfant, se posera le problème de son alimentation. Si l'un veut qu'il soit végétarien et l'autre omnivore, par exemple, la situation risque d'être tendue. Peut-être faut-il trouver un compromis, mais lequel ? Une fois de plus, il faut réfléchir à ce qu'on juge le plus important. Des divorces ont été dus à de telles situations.

Certains disent qu'on n'a pas le droit d'imposer le végétarisme ou le végétalisme à ses enfants car ils doivent choisir. La bonne blague ! Qu'ont fait les personnes qui tiennent ce discours ? Quel choix ont-ils donné à leurs propres enfants ? Aucun ! Ils ont fait manger à leurs enfants, de la viande et probablement même de la cervelle, leur faisant prendre le risque de leur transmettre des maladies. Et ont-ils pris le soin d'expliquer à leurs enfants la relation entre les animaux tués et la viande ? Surtout pas, ils ont certainement plutôt tout fait pour la cacher, encore plus si leurs enfants leur ont posé des questions à ce sujet. Il n'y a aucun choix pour les enfants, chaque parent, en général, donne à ses enfants la culture qu'il pense être la moins mauvaise, ce n'est pas plus compliqué, tous font ainsi et il serait d'ailleurs difficile qu'un bébé, qui ne peut pas s'exprimer et se débrouiller tout seul, puisse choisir quoi que ce soit.

Il n'est pas risqué d'avoir des enfants végétariens. Même si on n'en compte pas beaucoup en France actuellement, des familles avec parents et enfants végétariens de naissance sont trouvables quand même : ceci prouve qu'être végétarien est un mode de vie valable. Le problème réside juste dans les relations avec les non-végétariens. Faire manger un enfant végétarien dans une crèche ou une école, n'est pas toujours accepté, à part pour des raisons de santé. Si c'est pour des raisons éthiques, les attitudes changent. Certains parents sont disponibles, soit pour assurer eux-mêmes l'éducation, soit pour aller chercher leurs enfants pour les repas, soit pour mettre leurs enfants le plus tard possible à l'école. Certaines familles arrivent à trouver, en contactant plusieurs écoles, des établissements qui acceptent de faire un menu spécial. Une famille nous a indiqué avoir dit aux responsables de l'établissement que leur enfant n'avait jamais mangé de viande, que, de ce fait, cela pouvait le rendre malade d'en manger car il n'y était pas habitué, et que s'ils essayaient de lui en faire manger dans leur dos et qu'il tombait malade ce seraient eux les responsables. D'autres n'ont pas eu de problèmes particuliers et cela a été semble-t-il bien accepté par les écoles. En fait, dès que les enfants sont suffisamment autonomes pour s'amener leur repas, le problème est moins critique. Dans d'autres pays comme l'Allemagne, la Hollande ou le Royaume-Uni, par exemple, le végétarisme est bien plus accepté qu'en France et ce style de problèmes existe beaucoup moins.

Par rapport à ses camarades de classe, ça ne sera peut-être pas non plus facile, il se retrouvera peut-être un peu en marge. Il vaut mieux peut-être qu'il ne soit pas isolé, qu'il puisse rencontrer d'autres enfants végétariens, ceci n'est, malheureusement, pas évident, vu le faible développement de cette façon de vivre. De toute façon, les enfants comprennent très bien qu'il est injuste de tuer des animaux pour s'en nourrir et ils sont tout à fait capables de se défendre.

Fonder une famille végétalienne doit être encore plus difficile vis à vis de l'institution scolaire et des autorités médicales françaises. Nous n'avons pas à ce jour eu de témoignage de famille végétalienne en France. Il faut dire que le nombre de végétaliens est tellement faible et réparti sur l'ensemble du territoire, que statistiquement, pour qu'un couple se forme, les chances sont faibles. Il n'est de toute façon pas obligatoire d'inscrire son enfant dans une école, les parents peuvent assurer eux-mêmes l'éducation de leur enfant, au moins jusqu'à ce qu'il soit suffisamment autonome pour pouvoir s'amener sa nourriture. C'est peut-être la seule solution actuellement en France, à moins de trouver un établissement ouvert à cette façon de vivre, ou / et, d'être soutenu et se regrouper entre familles végétariennes et végétaliennes.

Tous les droits sont donnés à ceux qui veulent tuer (chasseurs, vivisecteurs, etc.), mais dès que des familles veulent élever leurs enfants hors de cette barbarie, beaucoup de monde crie au scandale. Mais dans quelle société vit-on pour que les valeurs morales soient autant inversées ? Ceux qui veulent vivre sans tuer personne sont toujours montrés du doigt comme s'ils étaient de dangereux terroristes.

 

Les institutions médicales

Il ne fait pas bon non-plus d'aller dans un hôpital français lorsqu'on est végétarien ou encore pire végétalien. L'association Alliance Végétarienne a fait un sondage sur 41 hôpitaux de la région parisienne, il en ressort que seul sept ont pris la peine de répondre et pouvaient, éventuellement, faire l'effort de composer un repas végétarien. Néanmoins, il semble, qu'il vaut mieux, bien leur préciser ce qu'on entend par végétarien car ils incluaient les animaux marins dans l'alimentation végétarienne ( !). Un seul semblait pouvoir s'assurer des repas végétariens très facilement (Centre Hospitalier Universitaire Bicêtre). Pour les végétaliens, seul trois semblaient reconnaître cette alimentation (Hôpital Américain de Paris, Hôpital Tenon et Hôtel-Dieu) et pouvaient au cas par cas fournir un repas. Le plus simple reste que les patients puissent assurer leurs repas eux-mêmes (en amenant un petit stock de nourriture ou en ayant quelqu'un qui puisse leur en apporter).

 

En étant unis, nous serons plus forts !

Il semble de plus en plus nécessaire pour les végétariens et les végétaliens de s'unir pour former une association sérieuse, représentative et forte qui puisse défendre les choix de chaque végétarien et végétalien. Ce n'est pas en restant isolé dans son coin que nous serons respectés et que notre vie sera plus facile !



page précédente début du chapitre Page d'accueil
VEGETARIEN & VEGETALIEN
sommaire Contact: avis@free.fr
Aide sur le site
chapitre suivant page suivante

panxweb - panx.net.